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Tôle peinte - Cartouches Gévelot

Type de produit : Tableaux
GEVELOT Cartouches Plastique 
Tôle illustrée d'un Africain exhibant une antilope comme trophée de chasse. 
43 x 57,3cm.

400 euros


Les usines Gévelot à Issy.

 

Les usines Gévelot à Issy.













Joseph Marin Gévelot [1786-1843] développe au début du 19e siècle, une activité de fabrication d'armes blanches et d'équipements militaires à Paris. En 1816, il est installé "Fourbisseur", puis "Armurier, Arquebusier, Fourbisseur et Ceinturonnier" à Paris. En 1820, Gévelot produit en série des amorces pour armes de chasse et pistolets. Trois années plus tard, il dépose le brevet d'invention de l'amorce au fulminate de mercure, rendant ainsi plus sûr le procédé de Jean Samuel Pauly, qu'avait refusé Napoléon 1er en 1813.

En 1826, Joseph Gévelot rachète le matériel de la fabrique d'amorces Leroy, après le décès du fils de M. Daguerre Leroy. Il construit alors une nouvelle usine aux Moulineaux. À partir de là, il développe son activité, notamment en rachetant ses concurrents, en fédérant les fabricants d'armes et en rationalisant la production. Son attention portée à la sécurité le met à l’abri des nombreux accidents dont sont victimes les autres fabricants. La manipulation du fulminate de mercure est effectivement très dangereuse et a rendu sourd et aveugle, quand elle ne les a pas tués, de nombreux fabricants.

En 1839, Joseph Marin Gévelot est considéré comme « le plus habile de nos fabricant », chef de file de la profession qui exporte la moitié de la production française d'amorces. Il est même consulté en tant qu'expert par le conseil de salubrité pour définir les règles de préventions. Il utilise alors les méthodes de production les plus modernes, comme la machine à vapeur, alors que ses concurrents (comme Gaupillat) en sont encore aux manèges à chevaux. Avec Gaupillat, il assurera la suprématie Française en matière d'amorce, jusque dans les années 1860, avant d'être imité par les Belges, les Allemands et les Anglais. Bientôt, il étend sa production aux cartouches pour devenir une référence copiée dans le monde entier.

Joseph Marin Gévelot décède en 1843, laissant sa veuve Joséphine et son fils Jules Gévelot qui n'a alors que 18 ans, le soin de développer l'entreprise. Après quelques déménagements, l’entreprise commence à se développer, pour atteindre les 500 salariés en 1867. Les boîtes de cartouches vertes, avec un « G », deviennent célèbrent dans le monde entier.

 

En 1884, Jules Gévelot s'associe avec Victor Gaupillat qui possède également une société de cartouche pour créer la S.F.M. (Société Française des Munitions de chasse, de Tir et de Guerre) qui développe la fabrication des amorces, des cartouches de chasse et des munitions de guerre. C'est l'époque des cartouches Gévelot-Gaupillat, avec 2 G entrelacés (à partir de 1891).

En 1898, la production occupe alors 50 bâtiments répartis sur 7 hectares, sur le site d’Issy-les-Moulineaux. L'exportation représente 50 %. L'entreprise se dote alors d’ouvrages de prestige, dont un grand portail. Pour son personnel, elle fait construire une nouvelle « cité Gévelot », qui remplace celle construite en 1858 qui possédait des bâtiments d'aisance en forme de tour à chapeau pointu.

Jean Gaupillat, petit-fils de Victor, crée en 1928 la « Société Étampage de Précision Gaupillat», dont l’objet est le matriçage et l’usinage de métaux non ferreux. Jules Gévelot décède en 1904. Sa veuve, Emma, assure la présidence de l'entreprise pendant 23 ans. À son décès, Lucien Biennaimé, alors Directeur général, devient président. Quelques années plus tard, Robert Bienaimé s'associe à René Moineau pour créer PCM Pompes, qui deviendra l'un des principaux fabricants mondiaux de pompes volumétriques. En 1935, à la mort de Jean Gaupillat, qui se tue au Grand Prix Automobile de Dieppe, la S.F.M. intégrera les deux sociétés Gaupillat.

En 1938, pressentant la Seconde Guerre mondiale, la société envisage d'éloigner de l'agglomération parisienne la production de cartouches et construit à Laval une usine susceptible de servir de repli. Finalement, la guerre se déclenche avant que le transfert n'ait lieu. Après la guerre, le contexte ayant changé, le transfert ne se fera jamais.

En plein apogée de 1920 à 1955, ses effectifs se multiplient par six et atteignent les 3 000 employés. En 1950, la S.F.M. prend le nom de Gévelot. La notoriété de la marque Gévelot est telle qu'elle devient emblématiques du monde de la chasse et perdure encore actuellement.

En 1973, un incendie éclate dans l'usine d'Issy-les-Moulineaux. Il s'agit du plus important incendie qu'ait connu Paris en temps de paix, qui détruira la moitié des bâtiments. Le gouvernement tirera les enseignements de cette journée noire du  en fondant les bases du Plan rouge. Cet épisode ainsi que l'évolution du marché marque la fin de la production de cartouche pour Gévelot qui cessera définitivement 10 ans plus tard, clôturant 150 ans d'histoire des cartouches. Il ne reste aujourd’hui que l'ancien portail monumental.

Vingt ans auparavant, l'entreprise commence à développer des activités de mécanique de précision. En 1955, dans les établissements de la « Société Étampage de Précision Gaupillat» à Meudon, elle lance de nouvelles fabrications : accessoires de cycles (pompes), articles en fil de fer et tubes, meubles et présentoirs de magasins… et des pièces en laiton. Deux années plus tard, Gévelot rachète la société Gurtner créée 50 ans plus tôt par Jules Gurtner à Pontarlier, spécialisée dans la fabrication de carburateurs. À Laval, elle lance une activité d'extrusion à froid des métaux. En 1960, la partie « extrusion » devient le secteur dominant de l’entreprise. Gévelot devient alors un groupe et crée une filiale Gévelot Extrusion.

En 1962, le site de Laval commence la production de pistons de frein, pièces forgées à froid pour l'automobile. Elle développe au fil des années de nombreuses références : pignons de boîte de vitesses, noix de transmission et tripodes, manchons antivol, croisillons, pistons de frein, fusées de roue...

En 2017, la branche extrusion est reprise par le groupe Walor.

 

 

Sources :

  • Site de la mairie d’Issy-les-Moulineaux
  • Encyclopédie Wikipédia.
  • Site internet de l’Association Historim.
  • Archives du Souvenir Français – Comité d’Issy – Vanves.
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